Le premier Conseil des ministres de l’année s’est tenu dimanche à Libreville. Une occasion pour le gouvernement de Transition d’affirmer son opposition à la torture et aux traitements inhumains, après d’énormes bavures des forces de l’ordre en décembre dernier.
La problématique de la torture a été soulevée au cours du Conseil des ministres du 5 janvier dernier, le premier de l’année, par le ministre de la Justice. Cela arrive quelques temps après que l’opinion publique ait outrée par des faits de violences et de traitements cruels contre des gabonais, par les agents des forces de Défense. D’abord les civils arrêtés par la Gendarmerie nationale dans la nuit du 14 au 15 décembre dernier, parmi lesquels plusieurs ont vu leur crâne rasé par les agents. Ensuite le décès du jeune marin Johan Bounda, dont le corps présentait des signes évidents de torture.
« Le Conseil a rappelé que le Gabon a ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que son protocole facultatif, respectivement les 8 septembre 2000 et 11 septembre 2010 », souligne le rapport de la rencontre des membres du gouvernement, présidée par le chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce compte-rendu met également en avant l’article 11 de la nouvelle Constitution, aux termes de laquelle ce genre d’actes barbares est interdit.
Seulement il est courant de constater la divergence entre les textes et leur application. Cette affirmation d’opposition à la torture ne devrait pas rester de l’ordre de l’écrit. Il faut faire appliquer ces dispositions sur le terrain et sanctionner les personnes qui se rendaient coupables de les transgresser.
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