La journée du 5 août à Libreville a été marquée par l’important lot de matériel d’entretien remis par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema au délégué spécial en charge de la commune. Des dizaines de bennes et des milliers de bacs à ordures pour améliorer lutter contre l’insalubrité. Dans les discours depuis plusieurs années, il faudrait, au-delà de ce matériel acquis, définir et appliquer une véritable politique de valorisation des déchets.
Les communes de Libreville, de Port-Gentil, de Franceville et d’Oyem, vont repartir entre elles une trentaine de camions bennes et 6000 bacs à ordures. Ce matériel acquis par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a été remis par le Président de la Transition lui-même le 5 août dernier. Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema entend par cette action booster le développement durable au Gabon, qui nécessite <<des villes propres, belles, modernes>>.
Le chef de l’État gabonais a profité de l’occasion pour encourager les édiles de ces communes à faire montre de rigueur, en sévissant les riverains qui s’illustrent par une attitude incivique. <<J’invite les délégués spéciaux à réfléchir sur des amendes à infliger à ceux qui ne respectent pas la consigne de ramassage des ordures et ceux qui, par incivisme, continuent de jeter les ordures dans la rue>>, a-t-il lancé sur l’esplanade de l’Hôtel de Ville de Libreville.
Avantages d’une politique de valorisation des déchets
L’effort est considérable et attendu en des proportions similaires dans les autres chefs-lieux de provinces non concernés par la récente dotation. Sur cette lancée, les militaires au pouvoir, devraient définir et mettre en application une politique de valorisation des déchets produits par les ménages et entreprises. L’idée a déjà été évoquée cette année par le gouvernement de transition, qui a réfléchi à la fermeture de la grande décharge publique de Mindoubé, saturée; et l’accélération des travaux du centre de traitement et de valorisation des déchets de Nkoltang, à une trentaine de kilomètres de la capitale gabonaise. Une réunion avait eu lieu à cet effet le 16 février 2024, impliquant le Premier ministre Raymond Ndong Sima, certains membres de son équipe gouvernementale et le Haut-commissariat à l’Environnement.
La valorisation des ordures peut se faire par le réemploi, la réutilisation, la régénération ou la valorisation énergétique. Elle permettrait de créer de la richesse et donc des emplois. La régénération des huiles usées, des solvants ou du papier; la fonte des bouteilles pour fabriquer des objets en verre, la production de compost à partir de déchets alimentaires, entre autres exemples. De quoi occuper des centaines, voire des milliers de personnes, d’autant plus que, selon les projections de Yannick Ongonwou Sonnet, Haut-commissaire à l’Environnement, le centre de Nkoltang permettra de valoriser <<les presque 800 tonnes de déchets qui sont produits quotidiennement>>.
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