Le Président de la Transition a réagi il y a quelques semaines après l’annonce de la mort, dans des conditions suspectes, du jeune marin Johan Bounda, visiblement victime de torture. Lors du dernier conseil des ministres, plusieurs hauts responsables militaires cités dans l’affaire, ont été démis de leurs fonctions.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a affiché de la fermeté après le décès du second-maître Johan Bounda, sous-officier de la Marine nationale, décédé en décembre dernier dans des conditions non élucidées. La version la plus répandue étant celle d’une mort de suites de torture dans les locaux de la Direction générale de la contre ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM), communément appelé le B2.
Un conseil de sécurité exceptionnel a été organisé le 24 décembre, et le Président de la Transition a pris des mesures fermes. Parmi elles, le retrait de l’enquête au B2 pour la remettre à la Direction générale des services spéciaux (DGSS) et la Direction générale des recherches (DGR) de la Gendarmerie nationale. Dans la foulée, les deux officiers généraux cités dans l’affaire ont été entendus, notamment le général Jean-Marie Ossima Ndong. Deux officiers subalternes et 6 sous-officiers ont été placés en détention préventive.
À la lecture du communiqué final du conseil des ministres du 17 janvier, le premier de l’année, il y a eu du mouvement dans l’univers militaire. Le général Jean-Hilaire Moubamba Maganga a été nommé secrétaire général du ministère de la Défense nationale, en remplacement donc du général Ossima Ndong. Au B2, le colonel Joseph Ondo Be est le nouveau directeur général. Avec lui, 8 autres officiers ont été nommés dans les différents services de cette administration.
Après ces évictions, les officiers cités dans l’affaire Bounda disparaîtront-ils dans la nature ou ils serviront réellement d’exemples comme instruit par le Président de la Transition ? À suivre.
COMMENTS