Jean Éric Raynard Ndama a été suspendu, le 4 octobre, de ses fonctions de président directeur général de la Poste SA. En fonction depuis un an, il se serait rendu coupable de gestion opaque et d’excès de nominations parentales.
Avec 10 autres cadres de la Poste SA, Jean Éric Raynard Ndama a été suspendu de ses fonctions de président directeur général de la structure. Selon l’article de L’Union paru le 7 octobre, il est reproché au manager et son équipe « une gestion opaque présentant des irrégularités de nature à mettre en péril l’entreprise parapublique« . De plus, selon les témoignages, « Ils auraient procédé à des nominations parentales avec l’octroi de primes abusives, augmentant ainsi la masse salariale déjà critique de l’entreprise« , souligne le premier quotidien national.
Bien que ces suspensions paraissent salutaires, elles soulèvent tout de même des interrogations. Dans un premier temps, l’ingérence financière dont il est accusé, pourrait trouver son origine dans l’audit débuté seulement en 2023, alors qu’il aurait dû débuter depuis 2015, comme l’indique le secrétaire général du Synaposte, David Mamboundou. « Il aurait été souhaitable que le ministre et ses équipes fassent un audit de l’entreprise à partir de l’année 2015. Nous, le Synaposte, ne comprenons pas pourquoi l’audit de la Poste débute seulement de 2023 jusqu’à aujourd’hui« , a déclaré le responsable syndical.
Dans un second temps, l’administration gabonaise en général a toujours observé des nominations »parentales », même pour les plus hautes fonctions de l’État. En évoquant ce fait, les autorités gabonaises condamnent une habitude, qui persiste pourtant jusqu’à ce jour, dans les cabinets ministériels et les grandes directions. La même rigueur devrait s’appliquer pour tous.
Michael Mengoué
COMMENTS