Le Pr Albert Ondo Ossa a accordé une interview au journal Le Mbandja, parue ce 13 septembre. Un an après, l’ancien candidat à l’élection présidentielle 2023 se considère toujours comme le vainqueur de ce scrutin et considère que les militaires au pouvoir pérennisent les mauvaises pratiques au sommet de l’État.
Alors que plusieurs voix encensent le Général Brice Clotaire Oligui Nguema et son Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la gestion de la période de transition est jugée exécrable par le Professeur Albert Ondo Ossa. « La crise institutionnelle perdure et s’amplifie. On tend dangereusement vers la dictature en passant par le culte de la personnalité« , déclare dans le journal Le Mbandja celui qui a été le candidat de la plateforme Alternance 23 lors de l’élection présidentielle de l’année dernière. « Rien ne sert de se voiler la face. La transition des militaires est un échec cuisant. Elle s’est totalement fourvoyée, car dénaturée et vidée de son contenu« , a-t-il poursuivi.
L’universitaire de 70 ans estime, pour s’en désoler, que la situation actuelle du pays est la même que sous le régime déchu le 30 août 2023. Il ne croit d’ailleurs pas en la restauration des institutions, cheval de bataille officiel du président de la Transition et son équipe, car pour lui il s’agit juste d’un « slogan, un fourre-tout, en fait un contenant sans contenu« . Le moins que l’on puisse dire est que le Pr Ondo Ossa est dépité quand il regarde l’évolution du pays. « Y-a-t-il au moins un élément qui laisse entrevoir la restauration de la dignité des gabonais? Non, le favoritisme, l’ostracisme et le népotisme persistent. De même que les injustices les passe-droits et autres atteintes à la dignité humaine. On confond le bien public et le patrimoine personnel au point que tout procède d’une faveur du monarque. C’est du déjà-vu« , a-t-il lâché à son interlocuteur.
Le Pr Albert Ondo Ossa sera-t-il de nouveau candidat à la présidentielle prévue en 2025 pour acter la fin de la période de transition? Rien d’officiel pour le moment. Mais au vu de ses récentes positions, ce ne serait point une surprise de le voir en lice pour l’accession à la magistrature suprême. Une certitude : on suivra chacune de ses interventions avec une attention particulière, puisqu’il estime toujours être le président élu par le peuple gabonais en 2023 contre Ali Bongo Ondimba.
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