Brice Clotaire Oligui Nguema brigue la magistrature suprême, après 19 mois passés à la tête du pays en tant que président de la transition. Dans son projet de société, il regrette la faible transformation locale des ressources naturelles et entend y remédier.
Entré en campagne de manière spectaculaire le 29 mars dernier, avec un méga meeting au stade de l’amitié sino-gabonaise d’Akanda, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est lancé dans la foulée dans un tour du Gabon. Objectif : convaincre les gabonais de lui accorder leurs voix lors de la présidentielle du 12 avril prochain.
Dans son projet de société, le candidat porté par le Rassemblement des Bâtisseurs dresse un bilan de la situation du pays et regrette la faiblesse de celui-ci dans la transformation locale des ressources naturelles abondantes. « Je constate également que, malgré notre potentiel exceptionnel en matières premières telles que le bois, le manganèse, l’or ou le fer, le Gabon peine à développer localement une industrie de transformation capable de générer davantage de valeur ajoutée. Trop souvent, nos produits sont exportés à l’état brut, ce qui nous prive d’opportunités de création d’emplois qualifiés et de retombées économiques plus conséquentes », lit-on dans le document.
De ce fait, celui que ses fans appellent le bâtisseur en chef prévoit d’œuvrer à l’émergence d’industries assez fortes pour renverser la tendance. « J’estime qu’il est urgent de mettre en place un environnement propice à l’émergence d’industries locales de transformation. En encourageant l’implantation d’unités de production modernes et compétitives, nous permettrons à notre jeunesse de s’insérer dans un marché du travail plus dynamique et riche en compétences. Les produits finis ou semi-finis—bois transformé, métaux à haute valeur ajoutée, produits dérivés de notre biodiversité—pourraient alors s’exporter sur des marchés ciblés, tout en créant une chaîne de valeur véritablement ancrée au Gabon », poursuit-il.
Brice Clotaire Oligui Nguema considère la valorisation locale des ressources du Gabon comme « un enjeu de souveraineté ». Par conséquent il entend investir dans ce secteur et « améliorer le cadre réglementaire, réduire les freins administratifs et fiscaux, encourager l’innovation et miser sur une main-d’œuvre qualifiée ».
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