Le braconnage continue de frapper au cœur du patrimoine faunique gabonais, mais cette fois, la riposte a été nette. Les 30 juillet et 1er août 2025, trois individus ont été arrêtés à Kango et dans ses environs avec quatre pointes d’ivoire, trois entières et une sectionnée, deux armes de chasse et des munitions. Ces défenses proviennent d’éléphants, espèce intégralement protégée au Gabon et symbole de notre biodiversité.
L’opération, menée par la Direction de la Lutte Contre le Braconnage (DLCB), la Police judiciaire de Ntoum et l’ONG Conservation Justice, a permis d’intercepter un premier suspect en pleine transaction. Un second, soupçonné d’avoir joué les courtiers, a été interpellé à Oyane, et le propriétaire présumé des trophées a été arrêté à Siat Gabon après une enquête minutieuse.
Les perquisitions ont révélé un arsenal prêt pour la chasse illégale : fusils de calibre 12 et 18, cartouches, et même une balle de carabine 460, signe inquiétant de l’usage d’armes lourdes contre la faune.
Deux des trois suspects ont déjà été placés en détention préventive. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison et une lourde amende. Mais au-delà des sanctions, cette affaire rappelle l’urgence de protéger nos éléphants contre un commerce illégal qui détruit nos écosystèmes et alimente des réseaux criminels.
Michael MENGOUE
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