Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Bruno Obiang Mve, a effectué une déclaration le lundi 8 juillet pour faire la lumière sur l’arrestation de Frédéric Haffray et Mehdi Valentin, tous deux liés à l’ancienne première dame du Gabon Sylvia Bongo.
Selon le magistrat, cette opération s’inscrit dans le prolongement d’une série d’actions judiciaires entamées il y a un an, ayant permis le démantèlement d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants à l’échelle nationale. La récente perquisition, menée par une unité d’élite, a débouché sur une importante saisie de produits illicites et d’objets suspects.
Une saisie spectaculaire
Sur les lieux, les forces de l’ordre ont mis la main sur une quantité significative de cannabis et de cocaïne à l’état brut, estimée à une valeur marchande de 37,5 millions de francs CFA. En plus des stupéfiants, les enquêteurs ont découvert :
- plusieurs pointes d’ivoire, en violation des conventions internationales sur la protection de la faune ;
- des armes à feu non déclarées, accompagnées de 55 munitions de marque Red Star, deux poignards militaires ;
- 8 300 euros en devises, soit environ 5,3 millions de francs CFA ;
- 47 montres de valeur, deux ordinateurs portables, quatre téléphones et un appareil satellitaire.
Ces éléments ont conduit à l’interpellation de Frédéric Haffray et Mehdi Valentin, tous appréhendés en situation de flagrant délit. Ils ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête, tandis que les investigations se poursuivent pour identifier d’éventuels complices.
Une stratégie de sécurisation nationale
Le procureur a rappelé que cette action s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation du territoire national. Depuis un an, le Parquet de la République mène une lutte soutenue contre les réseaux criminels : trafic de drogue, circuits d’armes illégales, braconnage… autant de fléaux que les autorités judiciaires entendent éradiquer avec fermeté.
Selon le procureur, toutes ces opérations sont menées dans le strict respect des lois de la République, notamment les articles 208 et 388 du Code pénal, ainsi que la loi 15/82 du 24 janvier 1983 encadrant le régime des armes et munitions en République Gabonaise.
Michael MENGOUE
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