Alain-Claude Bilie-by-Nze a invité la presse lundi à Libreville, pour la présentation officielle de son nouveau livre. Une œuvre dans laquelle il remet en cause le pouvoir des militaires à la tête du pays depuis le 30 août 2023.
Dans un hôtel de Libreville se sont réunis journalistes et personnalités publiques, invités par Alain-Claude Bilie-by-Nze pour la présentation du livre intitulé « Awu m’awu : oser l’espérance pour un autre Gabon« . Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba de janvier 2023 jusqu’à la prise de pouvoir par les militaires 7 mois plus tard, l’auteur est devenu un fervent détracteur de l’action du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). « Il n’y a pas une libération avec les militaires au pouvoir. Ça n’existe pas« , a-t-il indiqué. « Il n’y a pas une libération avec des militaires qui occupent des postes de responsabilité dévolus aux civils. Lorsque les militaires occupent des postes civils, ça s’appelle une occupation. Et face à cette occupation, il faut résister. La première résistance est celle de l’esprit : le rejet de la pensée unique« , a poursuivi le membre du Parti démocratique gabonais (PDG).
Autant d’idées soutenues dans le livre dont la commercialisation débutera dans les tout prochains jours. Bilie-by-Nze y fait le bilan des 14 ans de magistère de l’ancien chef de l’État réservé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, son bilan propre et dit ses vérités. « S’il y en a qui font le choix de ne pas m’entendre, ils sont libres de ne pas m’entendre. Mais personne ne pourra m’empêcher de dire ce que je suis, ce que j’ai été. Et c’est ça « Awu m’awu ». Awu m’awu c’est parce que je veux dire les choses comme elles sont, comme je les ai vécues« , a expliqué l’ancien Premier ministre.
Alain-Claude Bilie-by-Nze a conclu sa présentation en lançant un message ouvert au président de la Transition, l’invitant à remettre le pouvoir aux civils à l’issue de son programme. « C’est une obligation. Quand on dit ‘honneur et fidélité’ à la patrie, l’honneur c’est d’abord le respect de la parole donnée. J’ai dit à ma patrie ‘j’ai fait, je vais rendre’. Monsieur, respectez votre parole« , a déclaré celui qui milite pour un vote contre la nouvelle Constitution, car selon lui, ce texte fait la promotion de l’exclusion.
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