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Élections locales : À Lambaréné, le FDS compte créer une cellule de protection des langues vernaculaires

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‎À Lambaréné, le Front démocratique socialiste (FDS) a affiché ses ambitions pour la municipalité. Le parti de l’avocat Anges Kevin Nzigou pense notamment à la création d’une entité pour protéger les langues locales.

‎Avec la particularité de situer au centre du Gabon et d’être de facto un grand carrefour, la ville de Lambaréné est devenu cosmopolite. Majoritairement peuplé par les Myene Galoa et Fang, le chef-lieu du Moyen-Ogooué abrite également des communautés Apindji, Punu, Ghisir, Akele et bien d’autres, arrivées par migrations ordinaires ou à la recherche du travail.

Ainsi, le Front démocratique socialiste (FDS) compte créer une unité de préservation des langues de ces peuples, comme on peut le voir sur une publication sur Facebook de Daniel Akoma, inscrit sur la liste du parti pour les élections locales du 27 septembre prochain, dans le 2è arrondissement de la ville du Grand Blanc. Le jeune enseignant des lycées en philosophie entend faire de cette entité une sorte de deuxième école en impliquant les aînés de la contrée. « Lambaréné est cosmopolite et dans ce mélange, certaines langues peuvent disparaître si on ne fait rien. Ce que je propose c’est une école bis. Se servir des écoles publiques (les weekends de préférence) pour apprendre aux enfants leurs langues. Des comités de sages seront mis sur pied pour choisir les enseignants », a-t-il déclaré, joint par notre rédaction.

‎Cette cellule de protection des langues vernaculaires, sous la gestion de la municipalité, aurait comme enseignant des personnes ayant une maîtrise parfaite de ces dialectes, mais aussi une certaine dose de pédagogie. « Nous pourrons mettre à contribution des enseignants retraités, d’anciens commis de l’État, des volontaires dont tout le monde connaît la maîtrise du français et d’une langue locale. Ces profils ne sont pas difficiles à trouver. Dans nos cérémonies coutumières, nous avons toujours un aîné qui parle au nom de la famille et qui est choisi en partie pour sa maîtrise des subtilités langagières de la communauté », nous a confié M. Akoma.

Un projet intéressant, qui gagnerait à faire école dans d’autres localités et même à avoir une dimension plus grande, si elle est considérée par le ministère en charge de la Culture.

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