HomeSociétéPolitique

Crise de leadership au PDG : Angélique Ngoma rappelle l’histoire et appelle à l’unité

Gabon : L’organisation des élections, désormais la responsabilité du ministère de l’Intérieur
Électricité : mise en service du réseau d’interconnexion entre le Gabon et la Guinée-Équatoriale
Une possible grâce pour Kelly Ondo Obiang en fin d’année : Oligui se voit donc vainqueur de la future présidentielle ?

En pleine tourmente interne, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) tente de resserrer les rangs. Face à la cacophonie qui règne depuis plusieurs semaines entre les partisans de l’ancien président Ali Bongo Ondimba et la direction actuelle du parti, la Secrétaire générale du PDG, Angélique Ngoma, est montée au créneau le 21 juillet 2025 au siège du parti à Louis. Lors d’une déclaration solennelle à la presse, elle a tenu à rappeler l’histoire, les fondements et la résilience de ce parti vieux de 57 ans.

 

 

« Le Parti Démocratique Gabonais a son histoire, et comme j’aime à le dire, c’est notre histoire », a affirmé Angélique Ngoma, d’un ton ferme mais rassembleur.

 

 

Un appel à ne pas renier le passé

 

 

Dans un discours empreint de solennité, la Secrétaire générale a retracé les grandes lignes de l’histoire du parti, né le 12 mars 1968 sous l’impulsion du président fondateur Omar Bongo Ondimba. Elle a également reconnu l’héritage politique de son successeur, Ali Bongo, qualifié de « distingué camarade président », qui s’est « mis en réserve de la République » en septembre 2024, ouvrant une période de flou et de réorganisation interne.

 

Une reconstruction en cours

 

 

Depuis ce retrait, le PDG a tenu un congrès extraordinaire pour revoir ses structures et amorcer une refondation. « Une commission ad hoc, conformément aux résolutions des statuts, a été mise en place », a précisé Mme Ngoma, soulignant que les travaux sont en cours, notamment autour de la charte des valeurs et de la ligne politique.

 

Ce chantier de reconstruction, présenté comme essentiel, intervient après une transition politique difficile pour le parti, désormais dans l’opposition après avoir gouverné pendant plus de cinq décennies.

 

Un parti au-dessus des ambitions personnelles

 

Tout en refusant de céder aux clivages internes, Angélique Ngoma a rappelé que le PDG est un « creuset de l’unité nationale », et non une tribune pour ambitions individuelles. « Nous ne sommes tous que des passagers », a-t-elle insisté, rappelant la succession des secrétaires généraux, et l’importance de penser l’avenir du parti au-delà des querelles de leadership.

 

Une ligne claire : résilience et réinvention

 

Face aux défis actuels, le PDG revendique sa capacité à se réinventer. « C’est ça, un parti politique : savoir faire sa mue sans renier son existence », a martelé Mme Ngoma. Elle a conclu sur une note militante, réaffirmant l’attachement des membres à l’identité du parti : « Au PDG, j’y suis, j’y reste et j’assume. »

 

Un message pour calmer les tensions ?

 

Cette sortie médiatique, la première depuis l’accentuation des dissensions entre deux camps au sein du parti, semble viser à recadrer les débats et rappeler que l’intérêt collectif doit primer. Mais suffira-t-elle à apaiser les tensions ? Le PDG, en quête de nouvelle légitimité, joue désormais sa survie politique dans un paysage en pleine mutation.

Michael MENGOUE

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: